Le pianiste Olivier Moulin – lui-même ancien lauréat du Concours – assure depuis 2018 la présidence du comité d’organisation assisté par une équipe très professionnelle. Dans le passé, des interprètes de renom tels Josep Colom, Momo Kodama, Guillaume Bellom, ou encore Philippe Bianconi, Laurent Cabasso, Hervé Billaut, Gerhard Oppitz et Edson Elias y ont fait leurs premiers pas avant d’entamer une brillante carrière.
Le 26 mars, les épreuves finales avec orchestre se sont déroulées dans la superbe salle de 864 places du Théâtre de la Rotonde de Thaon-les-Vosges, un bâtiment historique datant de 1925 – réplique réduite du Théâtre du Châtelet à Paris – à l’acoustique flatteuse. Le jury du Concours présidé par la pianiste sud-coréenne Hie-Yon Choi aux côtés d’Isabelle Dubuis, Dina Yoffe, Konrad Elser, Vardan Mamikonian, Serhiy Salov, Álvaro Teixeira Lopes, a retenu 4 finalistes parmi les 48 participants.
La remise du prix aura lieu prochainement lors d’une rencontre avec les quatre membres de l’équipe dirigeante : Mathieu Franot, Benjamin El Arbi, Christophe Mirambeau et Pascal Neyron.
En 2015, Mathieu Herzog créée l’orchestre chambriste Appassionato, dont l’idéal se réclame de ce que Claudio Abbado avait façonné avec l’Orchestre de Lucerne où officiaient Sabine Meyer, Natalia Gutman, le Quatuor Hagen... Une carrière qui s’ajoute plus qu’elle ne substitue à celle d’altiste au sein du Quatuor Ébène : l’archet ne le quitte jamais, que ce soit en tant que musicien (les opus 130, 131, 132 de Beethoven restent pour lui une source intarissable) ou en tant que professeur fort de quinze années d’expérience en quatuor (classes de maître ou cours particuliers donnés à son domicile suisse à des élèves venus du monde entier).
Fils du directeur du conservatoire de Boulogne Alfred Herzog, Mathieu a très tôt baigné dans la musique « classique » de manière immersive. A telle enseigne qu’il lui a fallu attendre la fin de l’adolescence pour s’ouvrir à d’autres styles de musique, au service desquels il entame une activité parallèle d’arrangeur. Aujourd’hui, il met son talent d’arrangeur au service de Debussy (orchestration de La Cathédrale engloutie) et d’autres compositeurs (réduction pour l’effectif d’Appassionato de l’ouverture du Vaisseau fantôme, de L’Apprenti Sorcier…). À ces deux occupations il convient d’en adjoindre une autre : rédacteur d’un livret d’opéra sur les derniers jours de la vie de Bizet, anéanti par l’échec de Carmen. Ce livret attend toujours son compositeur…
De retour de Londres où il s’est produit avec son ensemble au Wigmore Hall, Hervé Niquet évoque tout naturellement la vie d’itinérance des artistes, contraints à passer un temps considérable dans les transports… surtout quand un évènement comme celui de la mort de la reine d’Angleterre vient s’ajouter aux délais d’attente déjà importants à la frontière franco-britannique. 2022 a été une année extrêmement lourde en raison de l’anniversaire de Molière et du report de concerts annulés pour cause de Covid.
Né le 10 décembre 1822, le compositeur qui partit pour Paris à l’âge de neuf ans et y passa le reste de sa vie, avait gardé un profond attachement à sa ville natale, entretenant une amitié avec un autre célèbre liégeois, le violoniste Eugène Ysaÿe, comme avec ses habitants. Attachement réciproque à n’en pas douter lorsqu’on parcourt le programme des évènements qui lui sont consacrés depuis juin 2021 où nous avions entendu le poème symphonique Les Éolides par l’Orchestre Philharmonique Royal de Liège dirigé par son chef Gergely Madaras. Avec 15 concerts, l’OPRL, en coproduction avec le Palazzetto Bru-Zane, porte haut ces célébrations en faisant notamment revivre sur scène des œuvres qui ne sont plus jouées depuis des lustres. C’est la cas de l’incroyable opéra Hulda, point culminant de la programmation, qui a été donné en version concert à la Salle Phiharmonique de Liège le 15 mai dernier, remportant un succès monstre, et qui a reçu pareil accueil à Namur le 17, puis ce 1er juin à Paris au Théâtre des Champs-Élysées.
Une délégation des membres de la Presse Musicale Internationale a été invitée pour la première à Liège, bénéficiant de l’accueil chaleureux et de la formidable disponibilité de l’équipe de l’OPRL. Les Liégeois sont ainsi : ils se mettent en quatre pour vous recevoir, pour vous montrer tout l’or de leur ville, vous parler de son histoire, de sa culture, et vous conduire sur les pas des génies qu’elle a vu naître.