Créé sur la scène de l’Opéra de Paris le 21 avril 1931 sous la baguette de François Ruhlmann, Guercœur, tragédie lyrique en trois actes et cinq tableaux, paroles et musique d’Albéric Magnard, n’a jamais été repris depuis lors sur une scène lyrique française. Œuvre totale et singulière, Gercoeur s’appuie sur un sujet curieux et assez neuf, mettant en scène l’angoissant problème de la survivance et oppose, en un dramatique contraste, les félicités célestes du renoncement et la souffrance d’ici-bas.
Une intégrale des mélodies et duos du compositeur vient ainsi de paraître au disque réunissant le baryton Tassis Christoyannis et la soprano Véronique Gens avec Jeff Cohen au piano. Cet enregistrement, qui fait l’objet d’une présentation remarquable, permet enfin d’apprécier dans son ensemble ces mélodies, tour à tour graves ou plus légères, brèves ou développées, composées depuis les années de jeunesse jusqu’à celles de la vieillesse. Il reste à souhaiter que les cantates et oratorios de César Franck, en premier lieu Les Béatitudes, comportant huit solistes vocaux, ouvrage si souvent donné au concert jusqu’à la première guerre mondiale et aujourd’hui fort négligé, bénéficient d’un même entreprise de réhabilitation.
Dans des communications d’une vingtaine de minutes chacune, les participants ont fait part en anglais de leurs recherches, découvertes, analyses et/ou interrogations. Il a été question de la réception de Sibelius dans le monde, de son modernisme, de ses rapports avec ses contemporains, de son importance pour les compositeurs d’aujourd’hui, de ses rapports avec la politique nationale et internationale, etc.
Cette conférence de Jean-Guillaume Lebrun, organisée par la radio Accent 4 (www.accent4.com), a été prononcée le 4 décembre 2014 comme « avant-propos musical » au concert de l'Orchestre philharmonique de Strasbourg dirigé par HK Gruber. Nous en publions ici un résumé.