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2010, bicentenaire de la naissance de Frédéric Chopin. Partout dans le monde de nombreuses manifestations, du concert au festival en passant par le cinéma et les conférences, sont organisées pour célébrer l'événement. Les Polonais, fiers de leur musicien national, ont même établi le site internet officiel répertoriant tous les événements célébrant le compositeur. La PMI a décidé d'embarquer pour un voyage musical menant bien évidemment en Pologne, mais aussi en Allemagne, patrie de Robert Schumann, également né en 1810, en Chine, pays très musicien ayant révélé des interprètes de talent dont Lang Lang, qui a inauguré l'Année Chopin en Pologne, ainsi qu'en Espagne puisque Chopin séjourna à Majorque avec George Sand, et aux États-Unis.

 

Ludmil Angelov photo DR

 

Le pianiste Ludmil Angelov - photo DR

 

Ce qui frappe de prime abord lorsque l'on décide de naviguer entre toutes ces commémorations, c'est de constater que pour célébrer dignement un bicentenaire, on ne peut apparemment organiser des célébrations que sous le signe de la série : dès le 8 janvier, au lendemain de l'inauguration de l'Année Chopin à Varsovie qui a donné lieu à un concert d'envergure avec Lang Lang et l'Orchestre Philharmonique de Varsovie, et du concert du jeune Jan Lisiecki à Cracovie avec l'orchestre Sinfonietta Cracovia, les cycles de concerts commençaient. Le Teatro de la Maestranza à Séville ouvrait ainsi son « cycle Chopin » avec le pianiste Ludmil Angelov : une fois par mois environ, le musicien russe a délivré ses interprétations des compositions de Chopin dans le but de jouer l'intégrale des œuvres du compositeur. Cette entreprise de taille s'achève le 21 juin.

L'année 2007 sera celle du centenaire de la mort de Joseph Canteloube de Malaret, disparu le 4 novembre 1957. Né le 21 octobre 1879 à Annonay, au nord de l'Ardèche, il s'est illustré toute sa vie comme pianiste et comme compositeur. Elève d'une disciple de Chopin, il apprit le piano d'après une méthode manuscrite du compositeur franco-polonais et devint l'un des virtuoses recherchés de son époque.

Canteloube

Compositeur indépendant, il a conjugué l'héritage de Claude Debussy et celui de Vincent d'Indy dont il fut l'élève à la Schola Cantorum. Il a puisé son inspiration panthéiste dans la nature et le chant populaire. Musicien folklorique, il fut le Bartók français, collectant des centaines de chansons populaires des provinces de France, réunies en anthologies ou harmonisées avec accompagnement de piano ou d'orchestre ou encore pour chœur a capella.

chosgr 1Chostakovitch (1906-1975) est célébré comme le Beethoven du XXe siècle.
Le centenaire du compositeur russe ressemble a un vrai marathon tant ses oeuvres (les quinze symphonies, les quatre opéras, les trois ballets, une opérette, les six concertos, les quinze quatuors à cordes, sans compter les pièces de musique de chambre) sont jouées dans le monde entier.

Guy Erismann nous fait découvrir une science musicologique peu connue, l'hymnologie. Il donne la parole à James Lyon, directeur du Conservatoire d'Evry où il enseigne l'hymnologie. James Lyon est également chargé de cours à la Faculté libre de Théologie protestante de Paris.

En tant que discipline à caractère scientifique, l'hymnologie est pratiquement inconnue en France. En revanche, dans les pays germaniques, anglo-saxons et scandinaves, elle est intégrée dans un cursus relatif, notamment, à la formation des musiciens d'église. Cet enseignement prend en considération le « cantique » (Kirchenlied) et sa disposition au sein du Gesangbuch. Son domaine concerne l'histoire du chant, des formes, des fonctions, l'herméneutique de la mélodie, l'art poétique, la musique, l'étude et l'exégèse bibliques, l'histoire, la littérature, l'anthropologie et la liturgie. Ce faisant, en tant que matière à part entière, elle intègre la musicologie, la philologie et le folklore.

james lyon