Formée aux sources de l'école roumaine de piano comme Dinu Lipatti, Clara Haskil et Radu Lupu, Dana Ciocarlie a également étudié à Paris auprès de Victoria Melki à l'École Normale de Musique et a suivi le cycle de perfectionnement du Conservatoire National Supérieur de Musique dans les classes de Dominique Merlet et Georges Pludermacher. Sa rencontre avec le pianiste allemand Christian Zacharias sera déterminante en particulier pour approfondir l'œuvre pour piano de Franz Schubert.
Douée d'un tempérament vif-argent où la générosité le dispute à l'engagement, Dana Ciocarlie possède un vaste répertoire, s'étendant de Jean-Sébastien Bach aux compositeurs d'aujourd'hui. Certains d'entre eux lui ont dédié des œuvres tels Édith Canat de Chizy, Karol Beffa, Frédéric Verrières, Jacques Lenot, Helena Winkelman, Dan Dediu, et elle est reconnue comme l'une des interprètes majeures de Horatiu Radulescu.
Son expérience et son talent ont été récompensés par de nombreux prix lors de concours internationaux prestigieux : Grand prix au Concours International Robert Schumann à Zwickau, le Prix Spécial Sandor Vegh au Concours Geza Anda à Zurich, le Prix International Pro Musicis, le Young Concert Artist European Auditions à Leipzig.
Lauréate de plusieurs Fondations : Yvonne Lefébure, Nadia Boulanger, György Cziffra, elle est aussi une interprète recherchée dans le domaine de la musique de chambre. Parmi ses partenaires de prédilection, on mentionnera les violonistes Gilles Apap, Irina Muresanu, Nicolas Dautricourt, Laurent Korcia, les pianistes Christian Zacharias, Philippe Bianconi et Anne Quéffelec, les violoncellistes Alexander Kniazev et Marc Coppey, le corniste David Guerrier, les Quatuors Talich et Parisii, les chefs d'orchestre Lawrence Foster, Yoav Talmi, Frédéric Chaslin.
Ses multiples activités à travers le monde en récital ou en concert avec orchestre l'ont conduite aux États-Unis (Boston, New York, Los Angeles), au Canada (Montréal, Festival de Lanaudière), en Chine, Philippines, Indonésie, en Europe (Allemagne, Suisse, Espagne, Belgique, Luxembourg, Italie, Pays-Bas, Roumanie), en France (Cité de la Musique, Radio France, Auditorium du Louvre, Théâtre du Châtelet, Salle Pleyel, Salle Gaveau, au MIDEM de Cannes, à l'Opéra de Lyon, et dans différents festivals : Piano aux Jacobins, Berlioz de la Côte Saint-André, La Folle Journée de Nantes, Radio-France-Montpellier, La Roque d'Anthéron, Printemps des Arts de Monte-Carlo). Elle est l'invitée de la première édition au Japon du festival Piano aux Jacobins, en juin 2017 à Tokyo et Gifu.
En janvier 2017, elle est nommée « Yamaha Concert Pianist », par Yamaha Artists Services Europe.
La parution successive de ses deux premiers enregistrements chez L'Empreinte Digitale, consacrés l'un à la dernière sonate pour piano de Schubert et l'autre à la musique roumaine, lui a valu des critiques élogieuses de la presse qui reconnaît en elle l'humilité des grands et n'hésite pas à la comparer par sa musicalité à Wilhelm Kempff et à Clara Haskil. Son dernier CD, l'intégrale des sonates pour violon et piano de Benjamin Godard avec Nicolas Dautricourt (mars 2016) chez Aparté, a reçu un « Choc » de Classica.
Dana Ciocarlie se produit régulièrement en concerto, récital et musique de chambre. Sur France Musique, son cycle dédié aux œuvres de Robert Schumann dans le cadre de l'émission « L'atelier du musicien » de Jean-Pierre Derrien s'est déroulé sans interruption entre 2002 et 2014. À partir de 2017, elle poursuivra sur plusieurs années une série de récitals « Voyage avec Schumann » dans le cadre du Festival International de Piano à Saint-Ursanne (Suisse). Son intégrale « live » de l'œuvre de Robert Schumann pour piano seul (coffret de 13 CD) est disponible depuis septembre 2017 et recueille le plébiscite de la presse.
Dana Ciocarlie est professeur au Conservatoire National Supérieur de Musique de Lyon et à l'École Normale de Musique de Paris Alfred Cortot.
Directeur du Grand Théâtre lyrique de Tours pendant 16 ans et de l’Orchestre symphonique Région Centre-Val-de-Loire-Tours durant 20 ans, le chef Jean-Yves Ossonce a été la cheville ouvrière de leur développement jusqu’en 2015. Il y a en effet réalisé un travail en profondeur dont la qualité a été reconnue aussi bien par la critique que par le public. De nombreuses récompenses lui ont été attribuées : Prix Claude Rostand du Syndicat Professionnel de la Critique en 2008 et 2014, Grand Prix de la Critique allemande, Orphée de l’Académie du Disque Lyrique, Diamant de la revue Opéra Magazine… Ses enregistrements des Symphonies de Magnard, des Concertos pour piano de Hahn et de Massenet avec des formations britanniques – dont le BBC Scottish Symphony Orchestra –, lui ont valu les plus hautes distinctions discographiques.
Après avoir dû renoncer à s’appeler Ligeti, leur auteur de prédilection (le nom était déjà pris…), les quatre musiciens ont choisi le parrainage de Bartók, qui symbolise idéalement, par son œuvre et son parcours d’ethnomusicologue, autant une volonté de décloisonner les cultures que de concilier avant-garde et enracinement populaire. Exemplaire pour des musiciens partenaires du griot malien Moriba Koïta, de l’altiste celte (ex-Arditti…) Garth Knox, et du violoniste folk Jean-François Vrod.