La PMi accueille la compositrice Florentine Mulsant, dont un enregistrement d'œuvres pour piano vient de paraître (sur le label Ar Re-Se).Comme le souligne Jany Campello, Florentine Mulsant « a toujours quelque chose en cours pour le piano ». Le double CD paru chez Ar Re-Se en témoigne, avec des pièces qui s'échelonennt de l'opus 4 (Amers, 1984) jusqu'aux onze Préludes op. 78, composés en mars 2018, qui viennent clore un ensemble de vingt-quatre pièces initié avec les sept Préludes op. 70 un an auparavant. Pour la compositrice, le piano sert de « laboratoire », de « journal » où se reflètent des impressions puisées à toutes les sources : lectures, œuvres d'art, voyages. Pour autant, Florentine Mulsant évoque aussi son affinité particulière avec les cordes ; « j'aurais rêvé apprendre à jouer du violon, le grain du son est magnifique » confie-t-elle. Elle a composé cinq quatuors à ce jour, mais aussi pour des effectifs plus inhabituels (Sonate pour contrebasse et piano, Quatuor de violoncelles…) et travaille actuellement à un Quintette avec piano, réunissant ainsi son instrument avec les cordes qui sont pour elle « un chemin vers la voix ».
Au cours de ce déjeuner, Florentine aura partagé son unvivers musical, comme elle le fait avec ses interprètes, souvent fidèle. Elle nous aura laissé imaginer son atelier où elle élabore une œuvre qui, comme le dit très justement Jany Campello, laisse « saisir la musique, loin de l'hypertechnicité ».
La Presse musicale internationale recevait ce mardi 15 octobre Paul-Arnaud Péjouan. Rencontre avec un entrepreneur enthousiaste qui, depuis quarante ans, a fait du Sud-Ouest une terre de piano.Paul-Arnaud Péjouan cultive sa passion pour le piano depuis sa plus tendre jeunesse. Encore étudiant dans sa ville natale de Toulouse, il a été le co-fondateur avec Catherine d’Argoubet du Festival Piano aux Jacobins en 1980. Depuis 26 ans, il est également le co-directeur artistique avec Jean-Hugues Allard du festival charentais Piano en Valois. C’est en 2009 qu’il a créé à Bordeaux le Festival Esprit du Piano, qui fête sa dixième édition cette année. Ce festival, qui se déroulera du 13 novembre au 7 décembre, a dès sa création emporté un vif succès auprès du public bordelais, succès amplifié depuis l’ouverture en 2013 de l’Auditorium de l’Opéra de Bordeaux, à l’acoustique particulièrement favorable au piano. Paul-Arnaud Péjouan, homme de culture étendue au-delà de la musique et de son expression classique, vient nous parler de la genèse de son festival, et de cette édition anniversaire, qui consacre une grande part au jazz actuel et à ses déclinaisons cosmopolites, et bien sûr aux grandes figures du piano qui ont fait, dès sa première édition autour de celle tutélaire d’Aldo Ciccolini, l’architecture de son festival.
Formé à Auxerre avant de rejoindre le CNSM de Paris, Mathieu Romano s’est toujours attaché à toucher à tous les répertoires. Dans la classe de Sophie Cherrier au CNSM, auprès de qui il obtient en 2009 son Prix de flûte, il aborde aussi bien le grand répertoire que la création contemporaine. Même souci d’une vision large pour la direction de chœur qu’il étudie d’abord à Auxerre puis la direction d’orchestre : il suit l’enseignement de Pierre Boulez, Susanna Mälkki, Catherine Simonpietri et François-Xavier Roth, devient l’assistant de Paul Agnew, Marc Minkowski, Denis Russell Davies, David Zinman... Autant de styles très différents mais qui tous apportent leur contribution à la naissance d’un chef. « J’ai toujours appris en regardant les chefs travailler, dit Mathieu Romano. Non pas tant le geste, car la technique de direction à proprement parler est simple, mais la façon de s’adresser aux musiciens ».
Marina Chiche est une artiste précieuse. Non seulement par son talent d’interprète, dont témoignent concerts et enregistrements, mais aussi par sa réflexion sur la musique et sur les moyens de la transmettre. Invitée d’un « apéritif PMi », la violoniste a livré, en retraçant son parcours personnel, sa conception du rôle de l’artiste, responsable envers l’œuvre et envers le public.
